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Yoann Van Parys
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Vue d'exposition
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Deuxième édition d’une collaboration entre la Maison de jeunes de Bastogne et L’Orangerie autour d’un stage, axé sur l’art contemporain, pour les jeunes de Bastogne et des environs. Notre intention est de mettre en place une création collaborative entre un artiste et les jeunes avec pour finalité une exposition dans l’espace de L’Orangerie. Cette année, Yoann Van Parys est invité à travailler autour des techniques de peintures au pochoir qui lui sont chères. Le thème abordé lors du stage et proposé par Yoann tentera de mettre en dialogue les multiples visages et imaginaires de la ville de Bastogne.

 

Yoann Van Parys, 1981°, Bruxelles est un artiste protéiforme représenté par la galerie LMNO à Bruxelles. Plasticien, enseignant, commissaire d’exposition et critique d’art, il bascule dans toutes ses activités, du champ au contrechamp, lui conférant un regard aiguisé, amusé et critique sur le biotope de la scène artistique belge. Au nom d’une économie de moyens, ce sont autant de glissements transversaux qu’il revendique, alimente et use dans sa pratique artistique et ses productions.

 

Sunset Boulevard of Bastogne

Co-signée par les enfants et par Van Parys, l’exposition ou installation, explore la ville dans un angle subjectif et erratique, peinte à même le Terrazzo du sol. La relation à la ville est marquée par l’usage d’une application mobile bien connue. Le rapport à la carte sur un petit écran ou au guidage, selon l’habitude. Les chaînes de magasins déjà reconnaissables à la forme et à la couleur du logo frappent l’esprit des habitants avec une force inconsciente.

Deux types de rapport à l’urbain se superposent au travers des couleurs. Les enfants se sont concentrés sur l’architecture, tracée à l’aide de scotch découpé et assemblé, sous forme de lignes simples et stylisées. La couleur fait apparaître les arêtes et les détails des bâtiments en creux. Van Parys marque ensuite ces lieux d’un signe nouveau, logo ou nom.

L’ensemble est organisé tel un boulevard continu, telle une marelle à travers laquelle on évolue case par case, couleur par couleur, vers les cieux. Chaque face du boulevard s’étend de part en part comme une perspective à plat, digne de l’Egypte antique. Quelques ficelles et cordes de couleurs tissent des relations sinueuses, noueuses, discontinues ou qui tournent en rond.

Dans la rotonde, le sommet de cette marelle trône en bleu roi, relevé de jaune vif, non sans rappeler la chapelle des Scrovegni de Giotto. Ces cieux nouveaux parlent d’une nouvelle spiritualité, à prendre avec dérision, humour ou plein de sérieux.

A l’exception des banlieues calmes, les rues des villes ne se prêtent pas à l’errance enfantine et au jeu des plus jeunes, sauf à L’Orangerie.

Hélène Jacques