Dans le cadre du cycle Ah... l’amour!, L’Orangerie présente le travail photographique de Martin Dellicour. C’est l’histoire d’un père qui capture des fragments et des instants de vie de ses trois enfants, au fil des jours, dans un petit village ardennais, en bordure de forêt, révélant ainsi leurs jeux et leurs histoires. Au fil du temps, les images ont pris une autre dimension, de simples souvenirs se sont transformés en un témoignage brut, suscitant des réactions extérieures sensibles à cette vie finalement simple, drôle et heureuse.
Le vernissage de l'exposition aura lieu le vendredi 7 février à 18h.
As part of the Ah... l'amour series, L'Orangerie presents the photographic work of Martin Dellicour. It's the story of a father who captures fragments and moments in the lives of his three children as they grow up in a small Ardennes village on the edge of a forest, revealing their games and stories. Over time, the images have taken on another dimension, simple memories have been transformed into a raw testimony, eliciting external reactions sensitive to this ultimately simple, funny and happy life.
The opening of the exhibition will take place on Friday 7 February at 6pm.
Martin Dellicour – Qui m’aime me suive
Cycle Ah… L’Amour
Martin Dellicour (Erezée, 1980) est graphiste, photographe et vidéaste. S’étant spécialisé dans la prise d’images de la nature sauvage, il transmet par les récits qui s’y écrivent, son attention et sa curiosité, ainsi que la magie de l’environnement qui nous entoure. Cependant, c’est un travail plus intime que le photographe présente pour la première fois dans cette exposition : père de trois garçons, âgés aujourd’hui de cinq, huit et dix-sept ans, ces derniers sont naturellement devenus, eux aussi, les sujets de sa photographie.
En tant qu’observateur effacé, intégré dans leur environnement, Martin Dellicour suit discrètement les aventures de ses enfants et capte la spontanéité des émotions et des événements qui s’y déroulent. Vêtus de déguisements, perchés dans une cabane en bois, transformant les objets ou s’émerveillant d’une fleur trouvée au cours d’une balade en forêt ou dans le jardin, les garçons s’adonnent au jeu qui devient source de découvertes, d’inventions et d’expériences de vie joyeuses – ou, quelquefois, plus malheureuses.
La composition, souvent graphique, qui se dessinent dans les photographies de Martin Dellicour nous guident vers les histoires qui se créent sous nos yeux. La proximité engendrée par celle du photographe lui-même, ainsi que le noir et blanc, qui accentue l’intemporalité et l’universalité des scènes de jeux, donnent aux images un pouvoir de projection des spectateur·ices dans leurs propres souvenirs d’enfance, la nostalgie du photographe n’étant, elle non plus, jamais très loin.
Ces moments de vie vécus au présent par les enfants, pour qui l’anecdotique relève souvent du démesuré, sont capturés avec tendresse et parfois une pointe d’humour. Le regard du père, témoin des liens fraternels qui se tissent au gré des aventures, manifeste son amour pour ses enfants, mais également pour la photographie comme pour la nature, les habituels paysages sereins devenant régulièrement le cadre des jeux de ses enfants.
Abigaëlle Grommerch
Martin Dellicour – Qui m’aime me suive
Cycle Ah... L’Amour
Martin Dellicour (Erezée, 1980) is a graphic designer, photographer and video artist. He specialises in taking images of the wilderness, and his stories convey his attention and curiosity, as well as the magic of the environment that surrounds us. However, it is a more intimate work that the photographer is presenting for the first time in this exhibition: as the father of three boys, now aged five, eight and seventeen, they too have naturally become the subjects of his photography.
As an unobtrusive observer, integrated into their environment, Martin Dellicour discreetly follows his children’s adventures, capturing the spontaneity of the emotions and events that unfold. Dressed in disguises, perched in a wooden hut, transforming objects or marvelling at a flower found during a walk in the forest or garden, the boys indulge in play, which becomes a source of discovery, invention and joyful - or sometimes more unhappy - life experiences.
The composition, often graphic, that emerges in Martin Dellicour’s photographs guides us towards the stories that are created before our eyes. The proximity of the photographer himself, and the use of black and white, which accentuates the timelessness and universality of the play scenes, give the images the power to project viewers into their own childhood memories, with the photographer’s nostalgia never far away either.
These moments of life lived in the present by the children, for whom the anecdotal is often excessive, are captured with tenderness and sometimes a touch of humour. The father’s gaze, witness to the brotherly bonds that develop as the adventures unfold, shows his love for his children, but also for photography and for nature, with the usual serene landscapes regularly becoming the setting for his children’s games.
Abigaëlle Grommerch