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Vue de l'exposition
Peinture
Michel Leonardi
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Vue de l'exposition
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La Porte de Trèves

Michel Leonardi ° 1951

Au regard des cathédrales de lumière, la Porte de Trèves apparaîtrait comme un témoin mineur du passé que sa destinée militaire a rendu presqu’aveugle. Or elle prouve qu’elle peut être un hôte de prestige. Précieuses gemmes enchâssées dans un reliquaire, les toiles de Michel Leonardi lui confient les trésors clairs d’un jour d’été qu’elle n’a pas reçus de ses bâtisseurs.

Porte: lieu de rencontre. Inné chez le peintre, ce sens méditerranéen de la juste harmonie des tons entretient un dialogue avec la pierre grise du Nord. Le subtil et le minéral, la couleur et la pierre entrent en résonnance pour former des accords inouïs et modulants pour qui prend la peine de s’arrêter et de voir. Georges Fontaine

La porte de Trèves, dernier vestige médiéval bastognard.

Le premier usage de la Porte de Trèves (tour carrée d'environ huit mètres de côté et dix-sept mètres de haut) était de permettre l'accès à la ville. En l'an 1332, Jean l'Aveugle, comte de Luxembourg et de La Roche, roi de Bohème et de Pologne, accorde la charte de franchise à la ville permettant à celle-ci de s'entourer de remparts, de tours et de deux portes : la Porte Haute (démolie en 1825) et la Porte Basse ou Porte de Trèves. En échange, la ville a pour obligation d'entretenir les remparts et les bourgeois doivent en assurer la garde.

En 1688, les remparts sont démolis sur l'ordre du roi Louis XIV et la Porte est convertie en prison et en maison de passage jusqu'à la guerre 14-18. Au XIXème siècle déjà, des travaux de restauration ont été nécessaires. Les dégâts causés par l'offensive von Rundstedt en 44-45 ont presque provoqué la ruine du bâtiment.

A ce jour, la Porte de Trèves est un des derniers vestiges des fortifications qui entouraient la ville au Moyen-âge.