Françoise Hardy ° 1982
"j'aborde des sujets qui font partie de ma vie, de mes souvenirs d'enfance. J'aime mettre mes personnes en évidences en les peignant, je leurs rends hommages et cela me permet d'extérioriser mes pensées et de soulager mon être. En réalité ,dans ma peinture, je traite de la vie (avec toute les complexités que cela comporte), du corps et de la difficulté de vivre avec les autres. Pour moi, des petits détails quotidiens, l'écoute d'une musique, une rencontre, peuvent aboutir à une peinture. Chaque peinture a son titre : j'y accorde de l'importance, car cela peut donner une clé , une porte ouverte à la compréhension."Au travers de ses dessins et ses peintures, Catherine Jaumotte la tourne, retourne et détourne, elle la compose, décompose et recompose, elle l'invente et réinvente à coups de rouges charades, de cadavres pas forcément exquis, de transferts suspendus.
Catherine Jaumotte °1978
Son histoire, au travers de ses dessins et ses peintures, Catherine Jaumotte la tourne, retourne et détourne, elle la compose, décompose et recompose, elle l'invente et réinvente à coups de rouges charades, de cadavres pas forcément exquis, de transferts suspendus. Catherine Jaumotte y voit l’opportunité d'interroger, d'introduire, d'épouser une chose et son contraire :
le plein et le délié,
le rire et le silence,
le flash et la pénombre,
la présence et le départ,
le sang et la larme,
le sens et la folie,
la mort et la vie,
et la vie, et encore la vie... et inévitablement la vie.
Catherine Jaumotte l’ironise, se la joue et déjoue afin de rendre ce sombre sort – fracture, crevasse, piège - drôle, digeste, étonnant, amusant, interpellant... avec légèreté ou gravité, ombres et lumières.
Touchée par un cancer du sein, Catherine Jaumotte donne ici sa réponse - intime, viscérale, prodigieusement personnelle - à une médecine qui – impassiblement - ponctionne, charcute, mutile, ampute, irradie.
Elle la livre également à la symbolique du papier-toilette afin d’évoquer « l’innommable », de le détourner, de le renverser, de le juguler, comme un protocole à dérouler sans fin par le spectateur, à mi-chemin entre le rire et la stupéfaction... à gorge déployée. (Olivier De Mul)»