Pour la nouvelle place qui est en train de se construire sur ce rond-point à Bastogne nous proposons une sculpture qui fonctionne à la fois comme une œuvre d’art et comme un mobilier urbain. Une œuvre qui servira aux habitants du quartier et qui leur permettra de s’y retrouver et de s’assoir. Il s’agit de donner au voisinage à travers cette œuvre un lieu convivial et social et une vision poétique du lieu.
Inspiré par les volumes et la géométrie des formes modernistes, l’œuvre ici se déploie autour d’une série de modules qui semblent avoir poussé autour d’un arbre. Chaque branche offre une nouvelle figure dans une grammaire de formes géométriques inspirées des mouvements du début de la modernité. Dans une continuité de la philosophie du Bauhaus*, nous poursuivons à travers cette sculpture la notion d’usage et de fonction des œuvres et l’utilisation d’un répertoire de formes liées aux premières abstractions.
La pensée moderne s’est articulée autour d’une idée sociale et démocratique: les modernistes, à l’instar de William Morris, pensaient en effet que l’art et l’architecture devait être un « art du peuple pour le peuple ». Nous avons conçu notre travail dans une continuité de cette idée autour de laquelle s’est développé un concept sculptural, qui ne soit pas en contradiction avec l’idée de créer un art qui sert à la communauté et qui nourrit une vision du mieux vivre ensemble.
Dans le dessin, nous sommes partis de la rigueur architecturale des bâtiments modernes de ce lieu, reprenant des détails architecturaux pour réinventer son vocabulaire et l’insuffler d’une part de rêve.
Une œuvre qui cherche à explorer les frontières autour de l’art et qui se situe entre sculpture, objet et mobilier, entre fonctionnalité, sens et non-sens, rythmée par la couleur et la forme.