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Sébastien Job
Renaissance
Sébastien Job
Peinture
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Sébastien Job
Sébastien Job
Sébastien Job
Sébastien Job, Printemps, 2025
Sébastien Job, Printemps, 2025
Sébastien Job, Printemps, 2025
Sébastien Job, Les fleurs, 2025
Sébastien Job, La table jaune, 2025
Sébastien Job, La fenêtre, 2025
Sébastien Job, La fenêtre, 2025
Sébastien Job, La fenêtre, 2025
Sébastien Job
Sébastien Job
Sébastien Job
Sébastien Job
Sébastien Job
Sébastien Job
Sébastien Job

Cet été, L'Orangerie vous présente l'exposition Renaissance de l'artiste peintre Sébastien Job. Son travail pictural s’exprime dans un paysage onirique où la narration n’est plus horizontale mais verticale. Si les peintures sont des fragments de nature, le geste de peindre est donc le fragment d’un geste plus grand, celui de la naissance d’une plante : la naissance de la vie dans le chaos, la naissance d’un geste pictural.

Le vernissage de l'exposition aura lieu le vendredi 4 juillet à 18h.

 

 

This summer, L'Orangerie presents the Renaissance exhibition by painter Sébastien Job. His pictorial work expresses itself in a dreamlike landscape where the narrative is no longer horizontal but vertical. If the paintings are fragments of nature, then the act of painting is a fragment of a greater act, that of the birth of a plant: the birth of life in chaos, the birth of a pictorial gesture.

The exhibition preview will take place on Friday 4 July at 6pm.

 

 

Sébastien Job (Arlon, 2000), diplômé des Beaux-Arts de Liège en 2023, est un jeune artiste dont la peinture est le médium de prédilection. Après un voyage à la Réunion, qui a été l’impulsion à l’enrichissement de son travail de paysage, il s’épanouit dans la représentation d’une nature imaginaire, entre ici et ailleurs, et qui constitue un refuge propice à l’introspection.

L’œuvre se forme spontanément sur la toile par l’apposition de peinture guidée par les gestes et l’intuition de l’artiste. D’abord, la nature se construit par le jeu de superposition de couches épaisses qui brouille les contours et mélange les couleurs. Le travail de Sébastien Job prend ensuite un nouveau tournant et se développe vers une dimension davantage figurative et directe, accompagnée d’un allégement de la matière et d’une ouverture du champ, ce qui laisse place à une certaine narration.

La végétation envahit l’espace, mais enveloppe plus qu’elle n’enferme. Elle est un abri, un monde à soi, onirique et apaisant, tant pour le·la spectateur·ice que pour l’artiste dont le processus créatif et son résultat deviennent un environnement protecteur. Cette nature n’est jamais vaste et inconnue, comme dans les scènes d’intérieur entourées de plantes où il existe un paysage extérieur appelant un horizon qui, pourtant, reste proche, rêvé depuis l’intimité d’un foyer.

Les paysages de Sébastien Job ne sont pas pleinement sereins pour autant : le geste est rapide et les couleurs vibrantes, la végétation luxuriante remplit l’espace, quelles que soient les dimensions de la toile. Il peint une nature vivante, habitée par un mouvement qui semble venir du cœur de l’œuvre et se déployer vers l’extérieur, mouvement qui évoque celui de la floraison et du cycle de la vie.

Abigaëlle Grommerch

 

 

Sébastien Job (Arlon, 2000), who graduated from the Beaux-Arts de Liège in 2023, is a young artist whose predilection is painting. After a trip to Reunion Island, which provided the impetus for enriching his landscape work, he has flourished in the representation of an imaginary nature, between here and elsewhere, which constitutes a refuge conducive to introspection.

The work takes shape spontaneously on the canvas through the application of paint guided by the artist's gestures and intuition. First of all, nature is constructed by the superimposition of thick layers that blur the contours and mix the colours. Sébastien Job's work then takes a new turn and develops towards a more figurative and direct dimension, accompanied by a lightening of the material and an opening up of the field, which leaves room for a certain narrative.

The vegetation invades the space, but envelops rather than encloses. It is a shelter, a world of its own, dreamlike and soothing, as much for the viewer as for the artist, whose creative process and result become a protective environment. This nature is never vast and unknown, as in the interior scenes surrounded by plants where there is an exterior landscape calling up a horizon that nevertheless remains close, dreamt of from the intimacy of a home.

Sébastien Job's landscapes are not entirely serene, however: the gesture is rapid and the colours vibrant, and the luxuriant vegetation fills the space, whatever the size of the canvas. He paints a living nature, inhabited by a movement that seems to come from the heart of the work and spread outwards, a movement that evokes that of flowering and the cycle of life.

Abigaëlle Grommerch

 

Densité et foisonnement

Du grand au petit format ou du petit au grand format, s’ouvre une découverte nouvelle, révélée par la densité picturale du travail de Sébastien Job. 

Les grand formats respirent d’un foisonnement vibrant, d’une intensité de la couleurs vives, matérialisée par des contrastes francs de couleurs arbitraires, donnant une puissante lumière.

Dans de nombreuses toiles Sébastien traite la lumière au moyen de couleurs vives et pures, que l’on soit dans un paysage de montagne ou dans un intérieur.

 

Dans un esprit proche à Joan Mitchell, sa touche libre et gestuelle plonge dans la végétation et court le long des branches et des fleurs. Traités dans les mêmes tonalités, les chemins de montagne leur répondent et serpentent tels des torrents et des rivières.

 

Par son goût des motifs, il rend hommage à Matisse. La matière, avec laquelle il joue avec gaieté, s’exprime dans des contrastes francs, comme ceux d’un rouge et d’un bleu purs.

Il se délecte des surfaces du plancher qui donnent le vertige, ou l’impression d’un vieux plancher instable de combles, où l’espace est réduit. Et pourtant le blanc de la toile vient ouvrir  une respiration et offre suffisamment d’espace au nu, qui, de toute sa grandeur, s’impose face à nous. Sans érotisation, sans idéalisation, ce nu fait face, simplement présent, au-devant de la toile.

 

Les petits formats intensément intimes, accueillent des couches et des sur-couches jusqu’à la saturation, jusqu’au mélange des couleurs à même la toile, là où les grands formats conservent des réserves. C’est une saturation dense, qui raconte la recherche intérieure, introspective, tournée par un regard au-dedans. Les grands formats, eux aussi, connaissent des zones de densité de matière, mais ouvrent la liberté du geste. Les deux dimensions dialoguent, nécessaires et complémentaires l’une à l’autre et se soutiennent mutuellement dans une recherche de densité picturale.

Hélène Jacques

 

 

Density and abundance

From large to small format or from small to large format, a new discovery unfolds, revealed by the pictorial density of Sébastien Job's work. 
The large formats exude a vibrant abundance, an intensity of bright colours, materialised by stark contrasts of arbitrary colours, giving off a powerful light.
In many of his paintings, Sébastien treats light using bright, pure colours, whether in a mountain landscape or an interior.

 

In a spirit close to Joan Mitchell, his free and gestural touch plunges into the vegetation and runs along the branches and flowers. Treated in the same tones, the mountain paths respond to them and meander like torrents and rivers.

 

His taste for patterns pays homage to Matisse. He plays cheerfully with materials, expressing himself through bold contrasts, such as pure red and blue.

He revels in dizzying floor surfaces, or the impression of an old, unstable attic floor, where space is limited. And yet the white of the canvas opens up a breathing space and offers enough room for the nude, which, in all its grandeur, imposes itself on us. Without eroticisation or idealisation, this nude faces us, simply present, at the forefront of the canvas.

 

The small, intensely intimate formats welcome layers and overlayers until saturation, until the colours blend together on the canvas itself, whereas the large formats retain some reserve. It is a dense saturation that recounts an inner, introspective search, turned inward by a gaze. The large formats, too, feature areas of dense material, but allow for freedom of movement. The two dimensions interact, necessary and complementary to each other, supporting each other in a quest for pictorial density.

Hélène Jacques