«On sent bien qu’il y a dans l’œuvre peinte d’Yves Piedbœuf une volonté de nous parler avant tout de peinture. L’image, même désagrégée, devient vite chez lui un prétexte. Le sujet central c’est la peinture et plus directement, la matière, les pâtes. »
« Suggérées partiellement en négatif, ses images , volontairement brouillées semblent être le résultat
d’expérimentations contrôlées liées à des procédés de photocopies. Sur la toile, sous le camouflage matiériste, avec un peu d’attention, on peut y percevoir l’empreinte récurrente de troncs d’arbres calcinés… Rémanence induite d’un sentiment de malaise.
« Dans son œuvre, pas de séduction ostentatoire, c’est l’ombre qui prime parfois sur la lumière. Une radicalité vraie qui témoigne de l’esprit du temps et d’un sentiment de tragique face à la finitude… »
« Le climat général qui émane de son œuvre me fait relier sa peinture à d’autres démarches :
Luc Tuymans pour l’atmosphère oppressante et Jean Pierre Ransonnet pour les rendus de matités de ses matières. »
Lino Polegato, Galerie Flux, Liège
«(…) Ni vraiment abstraite, ni vraiment figurative, la peinture d’Yves Piedboeuf nous plonge dans un univers à peine reconnaissable. (…) »
« (…) Arbres étêtés, troncs écorchés, branches brisées, consumées ou calcinées, ces reliquats de la nature apparaissent comme des stigmates d’une vie passée et trahissent une attirance irrésistible pour la destruction et la fragilité de la condition humaine, sa finitude…(…) »
« (…) Dans les toiles d’Yves Piedboeuf, la nature, tout en conservant sa complexité et son mystère, y est structurée, décantée, épurée. Un arbre, un tronc, une branche, reconnaissables ou non peu importe, sont devenus des signes d’une écriture ample, solidement construite et empreinte d’un lyrisme grave et nostalgique.(…) »
Anne Gersten
Historienne de l’art