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Elodie Antoine, Chambre à coucher, installation
Ah... l'amour! 2009
Elodie Antoine
Installation
Dominique Van den Bergh
Installation
Karine Marenne
Vidéo
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Elodie Antoine, Chambre à coucher, installation
Dominique Van den Bergh, Black stories in white
Karine Marenne, Bataille, installation vidéo
Karine Marenne, Bataille, installation vidéo
Elodie Antoine, Couple, couverture piquée

Elodie Antoine, sculptures, installation

Elodie Antoine invente des objets hybrides mêlant des éléments issus d'univers dissemblables, voire contradictoires; un rouge à lèvres en forme de mèche à béton, des centrales nucléaires en dentelle, une culture de bacilles en broderie, des tuyauteries en feutre ou des usines en tissus matelassés...Dans ses installations il arrive qu'un élément se reproduise jusqu'à coloniser l'espace -des champignons textiles dans une forêt à Zwalm, ou même  les moulures d'un plafond. Ses éléments ordinairement inanimés se voient dotés d'une vie propre, contaminent l'espace comme le ferait un champignon, une moisissure, bousculant l'ordre établi et suscitant des sentiments tour à tour de curiosité, d'attraction et de répulsion.

Karine Marenne, Bataille, installation video

Photographe et vidéaste, Karine Marenne s'est tournée depuis plusieurs années vers la vidéo installation et la performance. Son travail est axé sur un questionnement de la féminité, des rapports homme/femme et de tous ces jeux de pouvoirs qui sont propres à la nature humaine. Mélangeant les codes et construisant des situations absurdes, la dérision est souvent son arme de prédilection. Le choix de ses figurants (accompagnateurs de train, danseurs, gardiens, artistes.) témoigne de son intérêt pour les activités privilégiant les rapports humains, intérêt qui se reflète dans la manière dont elle conçoit ses installations participatives. Genaro Marcos

Dominique Van den Bergh, Black stories in white, dessins, sculptures, video

Le vêtement qui travestit et découvre ne laisse pas indifférent les artistes contemporains. Dans les musées, d’ailleurs, les vêtements traditionnels sont de plus en plus souvent montrés comme des œuvres à part entière, donnant à lire dans la munificence parfois, les cultures dont elles proviennent. Le vêtement fait partie de l’univers domestique. Comme tel, il apparaît souvent chez les artistes femmes qui n’en finissent pas d’interroger leur identité. Clothilde Ancarani, par exemple, traite la robe comme un masque aussi parlant que le visage, porteur de fantasmes et de combats. Avec Isabelle de Borchgrave, la robe-en papier-est certes restituée dans sa dimension historique d’apparat mais elle est aussi le champ d’un déploiement plastique mimétique, volontairement ambigu. Dominique Van den Bergh elle, représente avec simplicité la robe désertée par le corps. Elle découpe, taille, froisse le papier translucide, couvrant cassures, plis, et replis de mine de plomb.

Sculptures de papier sous cadre ou suspendues dans l’espace, elles procèdent d’un retour à l’enfance qui est celui de ses lavis. Des lavis qui préfèrent l’ombre à la lumière, le négatif au positif. Comme des ombres chinoises, ils sont habités par le loup, le chien, et autres silhouettes inquiétantes des contes de fées et des légendes. C’est aussi le cas des beaux dessins évanescents mais palpables qui composent son livre L’odeur de le couleur du lièvre, où elle se campe en Alice contemporaine. Candeur, menace, érotisme, cruauté, tout est suggéré à fleurets mouchetés et placé sous le signe d’une troublante fragilité. Danièle Gillemon | 27 août 2009 Le Soir