'Dis-moi un mensonge'
Ah... l'amour! De manière récurrente, cette première exposition de la saison nous interroge sur le plus troublant des phénomènes humains: les rapports amoureux. L'art, vecteur des réflexions et des émotions, en a toujours été un témoin privilégié.
Ulrike Bolenz
... En allemand, le nu dans l'art est désigné par le terme "AKT", du latin "actus" qui renvoie à l'action, au mouvement. Chez Ulrike Bolenz, la pose, l'attitude, le mouvement arrêté sont aussi parlants que la nudité. Elle montre des moments vécus, des gestes, des tensions, ou des vulnérabilités. L'énergie circule sur ces visages, sur ces corps, surpris dans leur essence, sans artifices. Dans ces portraits faussement anonymes, ces faces d'hommes, ces faces de femmes, sans signes corporels ou vestimentaires distinctifs, l'artiste dépeint l'identité humaine et la partie visible de l'altérité de l'alter ego... Elisabeth Martin, 2011
Stu Mead
Fortement influencé dans sa jeunesse par les comics de la culture underground et en particulier ceux de Robert Grumb, Stu Mead explore, dans son travail, les tabous de la sexualité dans ses formes les plus controversées. Dans ses peintures et ses dessins, les fantasmes les plus inavouables sont décrits avec une sorte de joyeuseté débordante, avec un humour décapant et corrosif. Ses images subversives, en dépit de leur contenu, ressemblent dans leur facture aux chromos que l’on trouvait dans les barres chocolatées de notre enfance ou si on voulait pasticher les albums de Marcel Marlier... «Martine découvre les plaisirs des sens»
Nathalie Pirotte
Au départ: des images commerciales et populaires puisées dans les médias: bustes, têtes humaines ou animales, corps vêtus de fourrure, de voiles ou de dentelles, sont choisies et traitées en informatique par associations, cadrages, contrastes et colorisations. Ces nouvelles images de corps sexués, rarement nus, deviennent alors le support d’une peinture narrative, nimbée d’onirisme doucement érotique. La matière picturale est volontairement très fine, quasi aquarellée. Les carnations irréelles dans des gammes de couleurs claires et aériennes, un peu froides, peuvent être zébrées de gestes bruts de pâte colorée plus épaisses. Certaines parties à peine ébauchées sont ponctuées d’éléments plus détaillés, bijoux et accessoires. On devine le plaisir du geste pictural, du modelé, de la matière, du goût pour les glacis et les empâtements vivants. Au centre de larges plages colorées, ces « pin-up » semblent prêtes à nous entraîner dans les jeux pas très sages du chat et de la souris...