Artiste plasticien, François Lelong a travaillé dans et avec le paysage durant de nombreuses années, sous la forme de sculptures et installations réalisées avec des matériaux extraits sur site, et imprégnées des caractéristiques culturelles, environnementales et historiques des lieux d’intervention. La lecture paysagère et le collectage in situ ont alimenté un vocabulaire d’abstractions où lignes, courbes et empreintes ont progressivement esquissé un langage commun à l’Histoire naturelle, l’archéologie, l’Histoire et plus globalement la notion de territoire.
L’immersion en milieu naturel aura favorisé une proximité avec le monde vivant en général, et le monde animal en particulier. Ce côtoiement se manifeste aujourd’hui à l’atelier où l’animal occupe désormais une place centrale.
« Le côtoiement de l’homme et des animaux sauvages, c’est avant tout ce système complexe d’évitements et de tensions dans l’espace, une immense pelote de réseaux inquiets qui se dissimulent et où il nous est parfois donné de tirer un fil. »
Jean-Christophe Bailly, « Le versant animal » (Bayard, 2007)